Quand nous faisons face à un événement désagréable, nous sommes souvent les juges les plus durs envers nous-même. La plupart du temps le jugement énoncé envers l'autre est une façon de ne pas se juger ouvertement. Chacun de nous cherche à être le modèle parfait du juge intérieur façonné par notre éducation et les reproches entendus alors que nous étions enfant.
Le modèle qu'a créé l'éducation est obsolète une fois que nous sommes adulte et pourtant notre subconscient continue de le perpétuer tant que nous ne l'avons pas modifié.
Pourquoi eux et pourquoi pas moi ?
Voyez combien les survivants ressentent de la culpabilité à l'égard de ceux qui sont morts. Nous n'en avons jamais fait assez. Nous demandons "Pourquoi eux et pourquoi pas moi ?". Deux thérapeutes qui sont passés par les camps de concentration de la deuxième guerre mondiale, ont beaucoup réfléchi sur ce thème: il s'agit de Victor Frankl et Edith Eger. La culture judéo-chrétienne dans laquelle nous baignons met l'accent sur la culpabilité et le déni de soi-même.
Le travail à faire est alors d'accepter le fait que nous ne correspondrons jamais au modèle qu'on a voulu nous inculquer et que nous devons nous accepter tel que nous sommes pour vivre notre vie à plein. Pour cela il s'agit de nous pardonner une bonne fois pour toute de ne pas être fidèle aux attentes de nos parents.